Espoirs quand la Jeunesse rattachée à l’Education marque ainsi la fin provisoire
d’une approche à forte dominante sociale dont on sait les effets quand elle se
restreint à n’envisager les jeunes que sous l’angle des « problèmes » qu’ils rencontrent,
qu’ils occasionnent, et à limiter l’ambition politique à la seule accumulation
de dispositifs de réparation, de régulation.
Ambition pour notre mouvement qui rassemble des enseignants, des éducateurs,
des parents, des animateurs, des travailleurs sociaux, des acteurs culturels, de la santé,
dont l’action militante et bénévole se développe particulièrement dans les domaines
de l’innovation éducative, de la production pédagogique, de la recherche et de
la réflexion sur les apprentissages, de l’éducation à la démocratie, de la conduite
de projets culturels, scientifiques, artistiques, environnementaux, solidaires.
Notre action fait de la relation entre les différents temps sociaux et éducatifs
ainsi que des coopérations entre les différents acteurs de l’éducation un enjeu
fondamental au service d’une éducation globale, maillant étroitement éducation
formelle et éducation non formelle au sein d’un service public d’éducation revivifié.
Notre utilité éducative, culturelle, sociale et civique n’est plus à démontrer et notre
mission de service public est une réalité chaque jour incarnée dans et aux côtés de
l’école, avec les personnels, les élèves, les parents et les autres acteurs de l’éducation.
Un ministère, mais quelles réformes ? Au sens progressiste, des services pour créer
des synergies, des liens pour mettre en cohérence les temps, les projets, les actions ?
Les capacités à créer, à innover se doivent d’être impulsées dans les politiques nationales
et locales d’éducation formelle et informelle.
C’est un investissement essentiel quand les conditions d’exercice des métiers de l’éducation
sont plus difficiles, se transforment, rendant nécessaire l’accompagnement
des pratiques professionnelles. Les questions des inégalités entre territoires et des
concurrences exacerbées entre les offres éducatives devraient être reconsidérées dans
l’objectif d’assurer la maîtrise par tous d’un socle commun de connaissances et
de compétences au service d’une éducation tout au long de la vie.
Pragmatisme et craintes de constater demain que ces ambitions et ces espoirs
se perdent dans les abîmes d’une économie de marché qui, au nom de la crise, réduise
de nouveau nos moyens, fonde nos conventions en une seule, plus simple, mesurable
et quantifiable.
Quand l’action publique se limite à des indicateurs de réussite, il ne s’agit alors plus
de politique mais de gestion.
« Ce n’est pas la girouette qui tourne, c’est le vent. » dit le proverbe.