Entretien par les Editions Erès avec Rozenn Caris, rédactrice en chef de VST

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La revue VST Vie sociale et traitements, fondée en 1954 par Georges Daumézon et Germaine Le Guillant, fête ses 70 ans en 2024. L'occasion pour les éditions érès qui coéditent VST depuis 2004, de faire un entretien avec Rozenn Caris, rédactrice en chef depuis 2019. 

Sur le site des éditions érès, en suivant le fil d'ariane, rubrique "actualités de nos auteurs", onglet "entretien avec" vous retrouvez l'intégralité de l'interview de Rozenn Caris, rédactrice en chef de VST depuis 2019, entretenue à l'occasion à l'occasion des 70 ans de VST, revue du champ du social et de la santé mentale des Ceméa et de la sortie du numéro 161 dont le dossier est consacré aux "Métiers de l’humain".

 

On y apprend que Rozenn Caris, comme beaucoup des militants et militantes avant d'arriver aux Ceméa, a roulé sa bosse dans d'autres structures sur des missions diverses et variées. Ainsi, cette éducatrice spécialisée qui a travaillé pendant plus de 20 ans dans le médico-social, a aussi été formatrice en travail social et santé mentale. Aujourd'hui chargée de mission pour l'axe santé mentale du pôle santé, psychiatrie et interventions sociales à l’association nationale des Ceméa, Rozenn Caris assure aussi la mission de rédactrice de VST.

On y découvre aussi combien pour Rozenn Caris ces pérégrinations répondaient et répondent toujours à des valeurs et à un engagement dans l'éducation populaire. Elle y a trouvé une forme d'aboutissement aux Ceméa, où le sens politique de l’éducation (pas uniquement spécialisée),  le lien avec les grandes figures d’après-guerre et celles de la psychothérapie institutionnelle en particulier se conjuguent avec "le fait d’être une grande lectrice avec une vraie passion pour l’écriture".

Toujours le même type de préoccupations mais un public différent

L'entretien permet de constater que les préoccupations des professionnel⋅les dans VST sont toujours les mêmes : Comment accompagner les patient⋅es, puis usager⋅es du social, avec une approche globale, humaniste et pluridisciplinaire ? Comment interroger la société dans ses évolutions ? Comment rester critique, distancié⋅e par rapport aux modes ? Comment penser et partager les pratiques ?

70 ans après son 1er numéro, les colonnes de VST sont toujours un lieu d’accueil des productions issues des courants désaliénistes, et un espace d’expression et de confrontation critique pour les équipes éducatives, soignantes et tous les travailleurs sociaux et travailleuses sociales. Le public, lui, a évolué "puisqu’avec la disparition du diplôme d’infirmier du secteur psychiatrique, il y a eu moins de ces professionnel⋅les de la psychiatrie présen⋅tes dans les pages de VST. Ce sont les travailleurs sociaux qui, petit à petit, ont commencé à écrire dans la revue, et la lire. Aujourd’hui, ils sont majoritaires.

 

Quelques couvertures de VST

Une exposition de 26 panneaux, accompagnés de textes retraçant l’histoire de VST et des secteurs professionnels (sanitaire, médico-social, social...) a été réalisée et circule tout au lond de l'année.

La particularité de VST est de faire appel à des illustrateurs pour sa couverture et deux pages intérieures. Les artistes disposent du même texte de départ que les auteurs d’un dossier et interprètent le thème à leur manière. Comme certains de ces illustrateurs (André François, Jean-Michel Folon, Roland Topor…) sont devenus des incontournables de notre panorama artistique, nous avons souhaité les mettre en valeur.

Les 26 panneaux reprennent donc 25 couvertures, avec leur illustration. Se rajoute une 26e illustration commandée pour l’événement, où un illustrateur a travaillé à partir de la ligne éditoriale de VST.