Approche
Avant un temps FOCUS sur les logiciels libres et les libertés numériquel, il était intéressant de questionner les membres présents sur le degré d’intérêt et les a priori portés sur les GAFAM (Google, Amazon, Facebook, Apple et Microsoft) et la protection des données personnelles.
Méthodologie
Le questionnaire est une variante du débat mouvant. L’interviewer n’entre pas dans le débat et se contente de donner le cadre des réponses :
1. A partir d’une affirmation, le questionné doit se prononcer « d’accord » ou « pas d’accord », sans autre choix possible, et avec l’obligation de se prononcer (sinon le jeu s’arrête).
2. Après s’être prononcé, il doit donner un contre-argument à sa position en jouant le jeu d’un contradicteur.
3. Les réponses sont reproduites sous forme de notes, elles doivent être aussi courtes que possible.
Deux affirmations sont énoncées :
1. Depuis leur entrée dans le paysage économique mondial, les GAFAM ont favorisé la démocratie.
2. Dans mes pratiques numériques quotidiennes, c’est une perte de temps que de veiller à la protection de mes données personnelles.
À partir du résultat ci-dessous, on peut voir se dessiner plusieurs ensemble de réponses qui dépendent de la perception personnelles des enjeux techniques, sociaux et politiques de ces affirmations.
Attention cependant : ceci est aussi un jeu de rôle. Les réponses aux questions sont donc soit des affirmations sincères soit des affirmations qui témoignent de la sagacité du questionné face à d’éventuels contradicteurs. L’enjeu est plutôt de savoir dans quelle mesure, après le focus « Logiciels libres et libertés numériques » les questionnés sont en mesure d’affiner leur point de vue ou au contraire changer de perspective.
Quantification
Réponses
Nombre total de questionnés : 34
Nombre total d’avis d’accord / pas d’accord pour l’affirmation 1 : 34
Nombre total d’arguments pour l’affirmation 1 : 32
Nombre total d’avis d’accord / pas d’accord pour l’affirmation 1 : 34
Nombre total d’arguments pour l’affirmation 1 : 33
Genre
Nombre de femmes : 12
Nombre d’homme : 22
Indéterminé : 0
Répartition
D’accord avec l’affirmation 1 et d’accord avec l’affirmation 2 : 0
D’accord avec l’affirmation 1 et pas d’accord avec l’affirmation 2 : 7
Pas d’accord avec l’affirmation 1 et d’accord avec l’affirmation 2 : 4
Pas d’accord avec l’affirmation 1 et pas d’accord avec l’affirmation 2 : 23
Affirmation num. 1 « d’accord »... mais le contre-argument est / pourrait être (7 répondants, 6 types de réponses)
les GAFAM favorisent leurs intérêts économiques en premier lieu,
les GAFAM exercent des monopoles, ce qui peut s’avérer contraire à la démocratie,
les GAFAM ont créé un système qui produit trop d’information et il n’y a pas assez de régulation,
les GAFAM ont tendance à manipuler l’information à des fins de contrôle de l’individu,
tout le monde ne peut pas s’exprimer, il y a de l’exclusion,
les services des GAFAM favorisent la surveillance.
Affirmation num. 1 « pas d’accord »... mais le contre-argument est / pourrait être (27 répondants, 12 types de réponses)
ils donnent des outils pour permettre à tout le monde de partager l’information,
ils permettent un accès égalitaire à l’information,
leurs moyens permettent à beaucoup de personnes de contourner des blocages (par ex. dans des pays non démocratiques),
l’uniformisation des sources de savoir contribue à la démocratie,
ils permettent d’augmenter la quantité d’information disponible,
leurs outils permettent la liberté d’expression
les outils des GAFAM permettent de créer des liens,
les services de GAFAM permettent de vérifier les informations,
l’accès à l’information s’est démocratisé,
les services des GAFAM simplifient notre quotidien,
les systèmes d’information favorisent les liens sociaux,
le traitement des données personnelles par les GAFAM organise la paix sociale.
(deux réponses : sans opinion)
Affirmation num. 2 « d’accord »... mais le contre-argument est / pourrait être (4 répondants, 4 types de réponses)
j’oublie de mesurer le degré d’intimité de mes informations personnelles,
je ne suis pas protégé par les outils que j’utilise, ce n’est pas prévu,
nos données sont revendues à des fins publicitaires,
c’est une manière de protéger ma vie privée,
des outils le font à ma place.
Affirmation num. 2 « pas d’accord », mais le contre-argument est / pourrait être (30 répondants, 16 types de réponses)
les entreprises qui utilisent mes données le signalent dans le contrat d’utilisation,
s’inscrire, c’est accepter que mes données soient utilisées,
il faut s’y résigner,
il y a des moyens de vérifier ce qui est fait de mes données,
je n’ai rien à cacher,
les entreprises de services auront toujours mes données quoi que je fasse,
il ne faut pas être paranoïaque,
il faut tout de même faire confiance,
les lois nous protègent,
les grands groupes sont obligés de protéger nos données,
je sais sécuriser mes données moi-même,
de toute façon il n’y a aucune protection fiable, c’est un combat sans fin,
l’immédiateté et l’urgence nous contraignent à ne pas pouvoir passer du temps à protéger nos données,
je ne devrais pas avoir à protéger mes données,
la surveillance (par ex. les cookies) permettent d’enrichir mon expérience numérique,
protéger mes données nécessite des compétences que je n’ai pas,