Cela passe par une formation des animateurs volontaires et professionnels, qui ne se traduise pas par une instrumentalisation et une technicisation de la fonction. Les CEMÉA, doivent lutter contre cette tendance et offrir des alternatives dans tous les lieux de concertation avec les pouvoirs publics et dans leurs projets de formation.
Concernant l’offre publique de loisirs, renforçons la formation des animateurs et prenons réellement en compte le besoin des jeunes d’accéder à la citoyenneté,à la responsabilité, à la co-organisation, voire à la co-animation de leurs loisirs. Favorisons la mise en oeuvre de pratiques qui permettent aux participants d’agir et de résister face aux tendances d’aliénation de l’individu. L’accès aux pratiques culturelles, l’éducation à l’image et aux médias sont à généra liser. Il en est de même des pratiques corporelles, de la découverte de sites, d’espaces et de milieux. Ce seront des moyens de casser les inégalités qui croissent entre les catégories sociales et qui excluent des enfants et des adultes, des vacances et des loisirs collectifs organisés.
Les temps libérés doivent permettre une plus grande ouverture au monde. Au-delà de la réalité française, la dimension européenne et internationale doit être prise en compte tant du point de vue des formations à l’animation que des formes d’accueil. Les enfants et les jeunes doivent effectivement pouvoir découvrir d’autres régions, d’autres cultures, d’autres réalités de vie. Le voyage doit permettre de lutter contre le repli communautaire, les visions dominatrices et consuméristes du touriste.