Voici quelques extraits de ses interventions lors d’une table ronde organisée pendant le colloque (source, Pascal Bouchard, rédacteur en chef de l’agence ToutEduc).
Enseignant-chercheur en sciences de l’éducation, il avait pris sa "casquette" de vice-président de la Région Rhône-Alpes, chargé de la formation tout au long de la vie pour cette table-ronde du colloque "Crise et/en éducation".
Il raconte que, lorsqu’il a pris ses fonctions, il s’est inquiété des quelque 100 000 "16-25 ans" qui ne sont ni en formation, ni en emploi, ni nulle part. Il évoque leur "misère grise", et leur errance, qui dure en moyenne trois ans. Mais, sauf au Céreq, il ne trouve aucune donnée, aucune recherche sur ces "invisibles" qui n’entrent dans aucune catégorie. Ni sur la formation des femmes de plus de 40 ans, ni sur l’intérêt qu’il pourrait y avoir à mixer des publics en formation initiale et en formation continue, ni sur les 7 ou 8 formes d’alternance qui coexistent. "Il faut que les chercheurs viennent sur ces champs-là".
Deuxième difficulté, que pointe l’universitaire élu, mais également Pascale Bourrat-Hosni, directrice "enseignement supérieur- recherche" de la Région Ile-de-France ou Alain Bocquet, ancien directeur de l’éducation de Nanterre, les politiques ont besoin "de données immédiatement utilisables" pour négocier leurs budgets, tandis que la recherche prend le temps d’aboutir à des résultats aussi exacts que possible. Les cabinets d’audit et les experts savent répondre à ces demandes, et sont de plus capables de "boucler" leur dossier d’appel d’offre entre le 30 juin et le 15 août s’il le faut.
Autre source de malentendu, les chercheurs publient selon un calendrier qui ne correspond pas nécessairement à l’agenda du politique, pour qui certaines données ne doivent pas nourrir le débat public avant qu’il ait annoncé comment il les prendra en compte.
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