Etre volontaire, c’est s’engager dans une mission ou une action d’intérêt général.
Etre volontaire, c’est être reconnu comme membre à part entière d’une société,
capable d’exercer et de prendre des responsabilités.
Etre volontaire, c’est construire et participer au lien social. C’est renouveler en continu
et faire progresser les solidarités.
Etre volontaire, c’est se confronter à des milieux et des environnements nouveaux,
de façon active dans la transformation de ces milieux et de ces environnements.
Etre volontaire, c’est pouvoir acquérir de nouvelles compétences, en dehors
des structures habituelles d’apprentissages ou de formation. C’est se forger des acquis
réinvestissables, pour soi et la société en menant une action d’intérêt général.
Etre volontaire, c’est également investir son temps libre de façon active et responsable.
C’est s’engager, y compris pendant ses loisirs, dans une action collective à vocation
sociale, culturelle et éducative.
Etre volontaire, c’est installer une dynamique de contrat de projet, dans laquelle
chacun oeuvre à son niveau et avec son énergie propre à un engagement collectif.
Etre volontaire, c’est exercer concrètement une citoyenneté active au service de
la société.
Etre volontaire, c’est s’engager pour une éducation de tous et par tous, dans
des structures collectives.
Etre volontaire, c’est s’engager de façon collective et concertée dans des actions
visant à améliorer la vie de chacun et de tous, dans une transformation de
la société pour plus de justice, plus de solidarité et plus d’égalité.
Etre bénévole, être volontaire, citoyen, militant
Comment ces concepts différents se confrontent-ils aux réalités actuelles de la
société ? Les définitions du « volontariat » et du « bénévolat » existent et sont
partagées. Mais est-ce aussi simple ? Une personne volontaire dans une mission ou
une action d’intérêt général peut aussi agir bénévolement par ailleurs, comme
tout citoyen. Une personne peut être bénévole et agir dans des actions collectives
dans lesquelles elle est parfois contrainte moralement. Les engagements bénévoles
ou volontaires ne doivent pas être vidés de leurs sens respectifs. La reconnaissance
du volontariat est une orientation politique en faveur de la transformation
sociale ! Les responsables politiques et institutionnels doivent porter et accompagner
le volontariat afin qu’il soit totalement reconnu comme une forme d’activité
humaine dans la société. Il ne doit pas être utilisé comme une variable
d’ajustement pour l’emploi.
Est-on citoyen avant d’être militant, bénévole ou volontaire ?
Ces quatre termes sont situés et utilisés dans les rapports humains et sociaux,
les rapports à l’argent, au travail et à l’emploi, les rapports au pouvoir.
La notion de volontariat ne peut exister que par une articulation permanente
entre ces quatre termes dans ces trois rapports. Cela nécessite la reconnaissance
par les institutions nationales et européennes de déclinaisons diversifiées du
volontariat en fonction des réalités et des spécificités des domaines d’engagement :
l’éducation non formelle, formelle, la culture, le social, la solidarité…
Agir, s’engager : pour quoi ?
Agir avec les autres, est-ce pour la satisfaction de besoins directs, individuels ?
Est-ce pour que d’autres encore en profitent ? Est-ce pour réparer les effets de
la vie ou pour en transformer les conditions mêmes ? Les Ceméa pensent que l’engagement
volontaire, citoyen, militant, est un élément central de la société parce
qu’il est un des leviers à la disposition de chacun pour agir avec d’autres afin de
transformer la vie. En ce sens, cette conception du volontariat est politique,
comme celle de l’Education populaire dans laquelle se situent les Ceméa.
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