La mobilité favorise l’apprentissage et l’acquisition de compétences sociales, l’exercice de solidarités collectives, l’expérience du rapport à l’autre et au monde. Cela peut se vivre dans son quartier, dans sa ville, dans son pays, autant que dans l’Europe et dans le monde.
Les Ceméa affirment le droit à une mobilité émancipatrice, pour construire une Europe ouverte sur le monde, par l’éducation interculturelle et les échanges entre citoyens.
Ils revendiquent que la mobilité trouve place dans tout parcours éducatif et de formation.
Ils militent pour la reconnaissance des associations d’éducation populaire dans cette dynamique.
Les Ceméa revendiquent que les politiques publiques réduisent les obstacles financiers, juridiques et culturels afin de faciliter une mobilité choisie.
Les conditions éducatives à la mobilité :
• La nécessité d’une préparation…
… pour l’équipe et pour le groupe, pour soi-même et pour le collectif, avec une attention portée aux différents états d’esprit qui sont une composante de cette préparation.
• La prise en compte des transitions
La mobilité est un ensemble de passages, donc de transitions : d’un territoire à l’autre, d’une culture à l’autre, entre le départ et l’arrivée, entre l’ici et l’ailleurs.
• L’apprivoisement du milieu
Le décodage de fonctionnements sociaux différents, qui véhiculent des valeurs, qui influencent les personnes dans leur relation à l’autre, dans l’intention d’y trouver sa place, se conjugue à un processus de déconstruction/reconstruction de représentations.
• L’accompagnement du retour
« S’en retourner », « rentrer », c’est se séparer de quelque chose et de quelqu’un (de quelques uns), c’est quitter un territoire appréhendé, idéalisé, parfois rejeté. La fin de l’expérience n’est pas la fin du projet : la trace, le partage, l’analyse d’expériences et la mise en perspective en sont partie intégrante. Tout ceci mérite d’être verbalisé, actualisé, rendu en quelque sorte « conscient » pour entrer pleinement dans le parcours de vie