
- 2013-03-07 5411@WWW_MAGICMAMAN_COM
Marie-France Zicot, formatrice pour les CEMEA (Centres d’Entrainement aux Méthodes
d’Education Active), a mené une étude conséquente sur une quinzaine de manuels scolaires
belges. L’objectif était d’analyser les représentations de la femme dans les manuels utilisés en
classe.
L’étude montre une surreprésentation des garçons par rapport aux filles. En effet, 56% des
illustrations représentent des petits garçons, contre 23% des filles, apprend-on sur le site
7sur7.be.
Celles-ci sont également souvent décrites comme timides, belles et sensibles mais aussi
fragiles, alors que les petits garçons sont plus régulièrement des héros, ils sont forts et
courageux, bien que négligents.
Les manuels scolaires ne sont pas des livres comme les autres
Les manuels scolaires donnent aussi la part belle aux prénoms masculins, à 61%. Les petits
garçons sont souvent représentés à l’extérieur quand les filles sont confinées à l’intérieur.
Ces résultats confortent ceux de nombreuses études sur la littérature enfantine, mais, pour
Marie-France Zicot, « c’est dangereux car le manuel scolaire n’est pas un média, ni un livre
comme les autres. Il a un statut particulier dans l’éducation de l’enfant à l’école ».
Ainsi, l’enfant intérioriserait ces représentations qui, pourtant « sont en décalage complet avec
l’évolution socio-économique, culturelle et politique de la place des femmes dans la société
actuelle ».
La Dernière Heure 2013 : DHNET.be :

- 2013-03-08 5013@WWW_DHNET_BE
Les garçons sont représentés comme forts et courageux mais négligents, les filles comme
belles, sensibles mais fragiles
BRUXELLES Selon une étude menée par Marie-France Zicot, formatrice pour les CEMEA (
Centres d’ entraînement aux méthodes d’ éducation active ), les manuels scolaires
véhiculent une vision rétrograde de la femme et de l’homme, écrit jeudi L’Avenir. Mme Zicot
a épluché une quinzaine de manuels d’apprentissage de la lecture et de l’écriture de maison
d’éditions belges.
Elle a constaté une sur-représentation des garçons par rapport aux filles : 56% d’illustrations de
garçons contre 23% de filles, qui sont le plus souvent représentées en retrait.
Les manuels comprennent aussi davantage de prénoms masculins (61%) et une large majorité
de héros hommes (87%).
L’étude révèle encore que les filles sont plus souvent mises en scène à l’intérieur et les garçons
à l’extérieur. La mère est évoquée comme une figure de tendresse tandis que le père incarne
l’autorité. Les garçons sont par ailleurs représentés comme forts et courageux mais négligents,
les filles comme belles, sensibles mais fragiles.
Les manuels "sont en décalage complet avec l’évolution socio-économique, culturelle et
politique de la place des femmes dans la société actuelle", explique Marie-France Zicot. "C’est
dangereux car le manuel scolaire n’est pas un média, ni un livre comme les autres. Il a un statut
particulier dans l’éducation de l’enfant à l’école."
Norddeclair.be : Les manuels scolaires sexistes : ils montreraient surtout des
hommes forts et des femmes fragiles

- 2013-03-08 5092@WWW_NORDECLAIR_BE
Mme Zicot a épluché une quinzaine de manuels d’apprentissage de la lecture et de l’écriture de
maison d’éditions belges. Elle a constaté une sur-représentation des garçons par rapport aux
filles : 56% d’illustrations de garçons contre 23% de filles, qui sont le plus souvent représentées
en retrait. Les manuels comprennent aussi davantage de prénoms masculins (61%) et une large
majorité de héros hommes (87%).
L’étude révèle encore que les filles sont plus souvent mises en scène à l’intérieur et les garçons
à l’extérieur. La mère est évoquée comme une figure de tendresse tandis que le père incarne l’autorité. Les garçons sont par ailleurs représentés comme forts et courageux mais négligents,
les filles comme belles, sensibles mais fragiles.
Les manuels « sont en décalage complet avec l’évolution socio-économique, culturelle et
politique de la place des femmes dans la société actuelle », explique Marie-France Zicot. « C’est
dangereux car le manuel scolaire n’est pas un média, ni un livre comme les autres. Il a un statut
particulier dans l’éducation de l’enfant à l’école. »
Dernières nouvelles d’Alsace : TEMPS FORTS
NEUDORF Au lycée Dean-Monnet

- 2013-03-08 1194@DERNIERES_NOUVELLES_D_ALSACE
Revue de clichés
30 élèves de seconde du lycée Jean-Monnet à Neudorf ont participé hier matin à un atelier sur le sexisme
et les relations filles/garçons, animé par les CEMEA (*) dans le cadre du Mois de l’Autre.
Les animateurs du CEMEA ont essayé d’ouvrir les yeux des lycéens sur le sexisme ordinaire,
celui qui se cache dans notre quotidien.
Haussements d’épaules
devant un mur de femmes
parfaites et dénudées,
silhouettes en papier
glacé découpées dans des
magazines de mode et d’actu.
« Ben quoi, c’est pas des putes,
c’est des mannequins. On est habitués,
quoi. » « Mais quel impact
ça peut avoir sur nous de
voir ça tous les jours, partout ? »,
insiste Céline, animatrice. « Mais
aucun ! Ce n’est pas parce que
vous voyez une nana comme ça
tous les matins sur l’arrêt de bus
que vous allez arrêter de manger
pour lui ressembler ! » « On s’en
fout, on sait bien que ce n’est pas
vrai ! », ajoute un autre lycéen.
Plus facile d’être un homme
ou une femme ?
Plus tard, les lycéens sont priés
de « se lâcher » et de lister leurs
insultes préférées... Sans surprise,
la plupart ont un rapport avec
la sexualité.
Une « salope », c’est « celle qui
couche avec plein de gars ». Une
« tapette », c’est « un gars un
peu efféminé ». « Un homme, ça
doit être viril », explique un jeune
homme. « Y’a des trucs pour
les filles et des trucs pour les
garçons et c’est tout. »
« Donc c’est problématique pour
une femme d’aimer la sexualité et pour un homme de ne pas être
fort ? », interroge Alice. Silence
dans la classe. Visiblement, peu
s’étaient posé la question en ces
termes. « Man mais un mec il ne
doit pas mettre du vernis, c’est
tout ! »
La classe est plus sûre d’elle sur
l’affirmation suivante : « C’est
plus difficile d’être une femme
qu’un homme aujourd’hui ».
Seules quatre filles sont convaincues
du contraire : « Ben il y a
beaucoup plus de choix pour
s’habiller quand on est une
fille ». Rires. « Une femme, ça
peut se faire violer et battre »,
rétorque un jeune homme. « Et
ça a ses règles, ça doit prendre la
pilule », complète une jeune
femme.
Ça devient encore plus ardu au
moment de réfléchir sur les
« systèmes de domination » :
« Une femme par rapport à un
homme, un blanc par rapport à
une personne « racisée », une personne
valide par rapport à un
non-valide, un riche et un pauvre,
etc. » « Mais pour un emploi,
ils prendront d’abord la femme
blanche plutôt qu’un mec qui
s’appelle Rachid », intervient
une jeune femme. « On est soit
dominant, soit dominé ! », tente
un élève. « Non, on est souvent
un peu de deux... », rétorque Alice.
« C’est plus subtil que ça. ll
n’y a pas de hiérarchie entre les
discriminations », ajoute Céline.
« Aujourd’hui, le sexisme est encore
admis, alors que le racisme
n’est plus toléré. On parle de la
journée de LA femme, mais on ne
ferait jamais une journée du
noir... On nous colle des stéréotypes,
le mec est comme ça, la
femme aime la cuisine... »
« Oui mais ça madame, c’est
vrai » .