La présentation du projet de décret d’application relatif à la professionnalisation des futurs AESH au
Comité Technique Ministériel du 13 mai entraîne déceptions et inquiétudes :
le décret se limite à un accompagnement strictement scolaire en oubliant l’ambition pour les
accompagnants d’être des acteurs d’une société plus inclusive sur l’ensemble des temps éducatifs
(scolaires, périscolaires et extrascolaires) ;
le projet de décret entrave les perspectives de poursuite d’accompagnement du jeune sur tous ses
temps et lieux de vie, accompagnement exercé par l’AESH avec un complément d’activité sous
responsabilité d’une association partenaire. Cette limitation au seul temps scolaire intervient alors
que la réforme des rythmes tend à la construction de projets éducatifs territoriaux impliquant
l’ensemble des acteurs (de l’’école, des loisirs, de la culture, des institutions médico-sociales, des
collectivités locales, du monde du travail et de la formation professionnelle).
Les CEMEA et la FG PEP souhaitent que les spécificités éducatives soient respectées tant en termes de
missions, que de fonctions et de compétences, contrairement à l’article 7 bis qui énonce la possibilité
d’interrompre le contrat AED du futur AESH afin de remplacer un enseignant absent à titre temporaire, La FG PEP et les CEMEA demandent donc la modification du Décret pour répondre à la nécessité d’un
accompagnement global du jeune en situation de handicap (avec spécification des fonctions enseignantes
et éducatives) et attendent des précisions relatives au contenu de la formation diplômante en espérant
que, malgré le choix de niveau V des passerelles inhérentes aux diplômes européens se mettent en place
des perspectives permettant une évolution professionnelle.