Née dans les années soixante pour répondre aux besoins de la jeunesse issue du baby boom, la politique publique Jeunesse éducation populaire (JEP) se développe dans une collaboration conflictuelle entre pouvoirs publics et associations, sous la forme d’une cogestion qui se veut démocratique. C’est cette période structurante de l’histoire de l’éducation populaire que cet ouvrage propose d’explorer, entre 1958 et 1970.
La documentation française, collection FONJEP, 2014. Prix : 13 euros
Dans la France des années soixante, l’éducation populaire se construit d’abord au travers des équipements socioculturels : foyers de jeunes travailleurs, maisons des jeunes et de la culture, colonies de vacances et auberges de jeunesse sortent de terre, alors que le pays connaît une forte croissance démographique et achève son urbanisation. Pour faire vivre et gérer ces équipements, il a fallu aussi créer l’animation le plus souvent sous une forme associative. L’animation est pensée initialement comme un moyen de revivifier la démocratie dans les communes ou les quartiers. Avec les collectivités locales, les fédérations d’éducation populaire et les associations construisent pas à pas une politique d’animation fondée sur le principe de la cogestion entre les usagers et les pouvoirs publics. Ensuite, ce sont les compétences des animateurs qui ont été recherchées : ce fut les débuts de l’animation professionnelle. Pour financer les postes d’animateurs et leur formation, les fédérations d’éducation populaire, l’État et les collectivités locales créent un fonds de coopération appelé FONJEP, géré selon les principes de la cogestion.
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