Depuis plusieurs mois, nous avions envisagé de consacrer ce numéro à la littérature
de jeunesse. Prédominait le désir de réfléchir à la place du livre et de la lecture dans les structures collectives de loisirs
et de vacances, de témoigner et partager nos pratiques : coin lecture, lecture à haute voix, le livre comme point de départ pour
d’autres activités : théâtre, marionnettes, fabrication de livres….
L’actualité du début d’année nous a rattrapé, sans ménagement,
violemment. Les attentats de janvier dernier, plus particulièrement contre la rédaction de Charlie Hebdo,
constituent au-delà des meurtres une atteinte à la liberté d’expression. Ils donnent une autre résonance à ce numéro
sur la lecture et nous font mesurer à sa juste valeur le potentiel libérateur et subversif du « lire » et de « l’écrire ».
Le Cahier central
propose de nous initier
à la technique
du kamishibaï. Mais entre les rêves
de robinsonnade
des animateurs et
les appréhensions
de jeunes urbains, il y a un pas à
franchir qu’il faut
savoir accompagner
pour que le séjour
ne se transforme pas
en épreuve..
Partir en camping
avec de jeunes urbains
peut constituer
une véritable aventure.Qui essaie de les comprendre
s’aperçoit que leurs mécanismes
de fonctionnement sont au
moins aussi complexes que
ceux du moteur à explosion.Provoquant le déploiement de
la personnalité des pratiquants,
les jeux, eux aussi, possèdent
leur noblesse.
Les évolutions actuelles
des pratiques de loisirs, notamment
en matière d’activités physiques,. valorisent les prestations
encadrées dans des milieux
les plus aménagés au détriment
des pratiques autonomes.. Même quand des possibilités
sont mises en place, à l’image
des parcours blancs d’escalade
en forêt de Fontainebleau,
la pratique est confrontée à de
puissants blocages symboliques
et sociologiques.