"je défends le fait que pour certains on doit avoir un encadrement de un pour un et de un pour quatre pour la plupart" Adam est fier de travailler avec un organisateur qui accepte de porter ce projet pédagogique dont l’un des objectifs est de rompre l’isolement de ces enfants qui vivent pour certains des problématiques familiales assez lourdes. Beaucoup vivent le reste de l’année en foyer ou dans des familles d’accueil.
Le regard des autres pousse à l’isolement. Aller à la piscine ça pose soucis, ça gêne. Moi j’adore faire ce travail
Ce travail, il le fait depuis de nombreuses années avec des équipes d’animateurs aguerris mais aussi en formant régulièrement des nouveaux. De sa place de directeur, il insiste pour que les encadrants dépassent les troubles de comportements des uns, les médications des autres et à la question récurrente Qu’est-ce qu’il a ? des débuts, Adam répond que ce sont avant tout des enfants en vacances et qu’ils sont là pour faire des sorties, aller à la plage, grimper la dune du Pilat, se promener dans des parcs, faire des activités scientifiques et techniques, danser, s’exprimer…
La vie quotidienne peut être lourde, mais on s’en sort très bien
La récompense se trouve alors dans le sourire d’un enfant comme celui offert par Alexis qui vient depuis l’âge de 6 ans. Habituellement plutôt sauvage, capable de crises explosives, ce jour là, il mange à la table où se trouve le directeur et dans ce moment de lucidité il parle ce qu’il a fait, il plaisante.
"C’est ce qui me fait penser au temps philo que je viens de vivre aux R.E.N. sur la question de l’émerveillement. Ce sourire, ça m’émerveille" confie Adam et pour que ça puisse continuer il se bat et s’engage et engage les autres à résister contre certains qui voudraient que ces enfants soient pris en charge dans des institutions spécialisées.
