Les jeunes qui ont subi des violences pendant leur enfance ont-ils des comportements à risque ? Oui, estime Jacqueline Cornet, médecin qui vient de publier un livre sur ce sujet : Faut-il battre les enfants ? (Éd. Hommes et Perspectives), et qui est interviewée dans le numéro d’octobre de Non-Violence Actualité. Au cours d’une recherche menée sur 300 jeunes accidentés, elle a mis en évidence un lien entre la violence subie et les accidents (sur route et hors-route). “ L’absence de coups reçus pendant l’enfance et l’adolescence correspond aux taux d’accidents les plus bas ” souligne-t-elle. Comment les sévices corporels peuvent-ils induire des accidents ? Par le mécanisme du réflexe conditionné de Pavlov, explique Jacqueline Cornet. Elle a noté également une plus grande fréquence des maladies chez les femmes ayant été battues pendant leur enfance, ainsi qu’une relation entre maltraitance et délinquance.
Dans le même numéro, qui inaugure une nouvelle présentation : Médiation sociale de voisinage à Thionville ; Tchad Non-Violence, association qui lutte pour les droits de l’Homme au Tchad ; Racines : la fin et les moyens ; et les rubriques habituelles.
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